Le blob, une cellule intelligente.
par : Stella
Le saviez-vous? Jaune, gluant et social, le blob n’est ni un animal, ni un végétal et a même fait son entrée au Parc zoologique de Paris en 2019! C’est, comme nous allons le voir, une cellule géante à plusieurs noyaux, toujours capable de nous surprendre!
Le blob, c’est quoi?!
Le blob, moins connu sous le nom de Physarum polycephalum, est une cellule géante composée de plusieurs noyaux. Le blob doit son nom à la chercheuse Audrey Dussutour, devenue spécialiste de ce dernier: c’est elle et son équipe qui baptisent la chose, en référence à un film américain des années 1950, The Blob, dans lequel une masse gluante sème la terreur en dévorant les habitants d’une petite ville californienne.

Découvert en 1973 au Texas par Marie Harris qui le trouve dans son jardin, – mais en fait apparu il y un milliard d’années avant les dinos -, il est décrit comme “mousseux, crémeux et jaune pâle similaire à une omelette, pas plus gros qu’un cookie” (le cookie étant une unité de mesure américaine très répandue…). Pendant longtemps, le blob a été classé dans la famille des champignons à cause de son odeur caractéristique. Grosse erreur! Le blob est une espèce de myxomycète faisant partie de la famille des Physaraceae et du règne des Amoebozoaires (comme l’amibe). Cependant, aucune crainte à avoir, il n’est pas dangereux pour l’homme.
Le blob, ça s’trouve où?!
Le blob aime l’humidité, donc vous pouvez le trouver dans la forêt, dans les sous-bois, sur
endroits ombragés comme un tiroir ou une boîte à chaussures. Cependant, il doit pouvoir respirer, c’est quand même un être vivant! A-t-il des ennemis? Oui, la moisissure. Par conséquent, votre compagnon a besoin d’un environnement propre: changez sa litière tous les 2 à 4 jours (renouvellement de la gélose) et nettoyez les restes de nourriture. Un roulement avec 2 boîtes de Pétri sera nécessaire.
Attention, information importante: comme tout animal de compagnie, le Blob se déplace. Ne le laissez pas trop longtemps sans surveillance sinon il risquerait de fuguer et d’aller rendre visite aux voisins qui ne seront peut-être pas très heureux de le voir débarquer dans leur jardin!

Le blob, ça meurt quand?!
Si vous êtes ces voisins-là et que vous avez eu cette visite surprenante, vous serez certainement contents de savoir comment vous en débarrasser.
Voici 4 façons de tuer un blob:
1- le mettre brusquement en pleine lumière: emmenez-le donc faire un tour à la plage.
2- le congeler: des vacances à la neige lui seront fatales.
3- le priver d’oxygène pendant longtemps en lui offrant des cours de plongée sous-marine.
4-ou de façon plus simple, sans voyager, offrez à vos limaces un repas de fête: elles adorent déguster du blob.
En résumé, le blob, jaune vif à son stade jeune, devient gris – marron – rose – verdâtre en vieillissant. Mais l’organisme est immortel biologiquement. Ce n’est pas le vieillissement qui va le tuer. Il craint cependant, comme nous l’avons vu, les conditions extrêmes. Si son environnement ne lui est pas favorable, il « entre en dormance » pour « se réveiller » ensuite… complètement régénéré. Il est doté d’étonnantes capacités d’apprentissage pour une entité sans neurones : il peut prendre des habitudes et même développer une forme de mémoire. Alors, avez-vous vérifié? Le blob est-il vraiment mort?! Je parie que vous n’en êtes plus si sûrs que ça …
