Les compagnies des Indes Orientales : une ouverture sur le commerce international en 1788
par : Célestin

Carte des Indes Orientales 1780
Au XVème siècle, les épices sont très prestigieuses et très chères. Elles sont convoyées depuis l’Inde, les pays de l’Asie du sud-est et la Chine jusqu’au Moyen-Orient via un réseau commercial appelé les routes de la soie. Au Moyen-Orient, les marchandises sont achetées par des marchands génois ou vénitiens qui les redistribuent en Europe. Venise (la serénisime) garde trace dans la richesse de ses bâtiments de ce fructueux commerce avec l’orient. Venise, bien qu’en concurrence avec Gêne, vit son apogée vers 1450. Elle envoie des bateaux tant à Alexandrie qu’à Constantinople.
Lorsque Constantinople tombe aux mains des Turcs , c’est une catastrophe pour le commerce euro-asiatique. En effet, les Turcs durcissent le commerce créant ainsi une véritable frontière entre orient et occident. Venise, malgré tout, signe un traité de libre-échange avec les Turcs, lui permettant de continuer à commercer avec Constantinople.
En 1479, les comptoirs génois de la mer noire sont pris par les ottomans mettant défintivement Gêne hors jeu. Cependant, pendant ce temps, le Portugal, sorti de la reconquista, s’est élancé à la découverte de l’Afrique. En 1434, Gil Eannes double enfin le cap Bojador, limite du monde connu à l’époque. En 1456 ce sont les îles du cap Vert qui sont doublées ! Dès 1488, les Portugais atteignent la pointe de l’Afrique: le cap de Bonne Espérance. Dès lors. la route des Indes est accessible par la mer. Ce sont alors les portugais et les espagnols qui s’imposent dans le commerce avec l’Asie du Sud.
Dès le début du XVIIème siècle, divers pays tels que l’Angleterre ou encore la Hollande se dotent de Compagnies des Indes Orientales, c’est-à-dire des compagnies privées d’import-export, possédant généralement une armée et dont le but premier est d’exporter les richesses des territoires généralement situés à l’Ouest du cap de Bonne Espérance, surtout des épices. Mais les marchandises Européennes, n’intéressant guère les Indes Orientales, les compagnies instaurent en plus le commerce de l’Inde en Inde, c’est à dire un commerce inter-asiatique : les navires partent d’Europe avec de l’argent et rentrent en Europe avec de l’argent, les transactions d’import-export ayant été réalisées d’une région à l’autre des Indes orientales. Ces compagnies des Indes prendront une telle importance qu’elles en viendront à diriger des colonies toujours indépendamment de l’état. Ici, nous nous concentreront sur l’année 1788. A cette époque, ces compagnies régissant le commerce se disputent le commerce asiatique, dans lequel apparaît déjà la nouvelle nation américaine.
XV épices tres prestigieux et très cher. elles sont convoyés depuis l’Inde, les pays de l’Asie du sud est et la chine jusqu’au moyen-orient via un réseau commercial appelé les routes de la soie. Au moyen-orient, les marchandises sont achetées par des marchands gênois ou vénitiens qui les redistirbuent en Europe. Venise (la serénisime) garde trace dans la richesse de ces bâtiments de ce fructueux commerce avec l’orient. Venise, bien qu’en concurence avec Gêne, vit son apogée vers 1450. Elle envoie des bateaux tant à Alexandrie que Costantinople. Lorsque Constantinople tombe aux mains des trucs , c’est une catastrophe pur le commerce euro-asiatique. en effet, les turcs durcissent le commerce créant une véritable frontière entre orient et occident. Venise malgré tout, signe un traité de libre échange avec les turcs lui permettant de contionuer a commercer avec constantinople. mais en 1479 les comptoirs genois de la mer noire sont pris par les ottomans mettant defintivement Gêne hors jeu. Cependant, pendant ce temps, le Portugal, sorti de la reconquista, s’est élancé a la decouverte de l’Afrique. En 1434, Gil Eannes double enfin le cap bojador, limite du monde connu à l’époque. en 1456 ce sont les îles du cap vert qui sont doublées ! dès 1488 les portugais atteingnent la pointe de l’Afrique: le cap de Bonne Espérance. Dès lors la route des indes est accessible par la mer. Ce sont alors les portugais et les espagnols qui s’imposent dans le commerce avec l’Asie du Sud.
Dès le début du XVIIème siècle, divers pays tels que l’Angleterre ou encore la Hollande se dotent de Compagnies des Indes Orientales c’est à dire des compagnies privée d’import-export, possédant généralement une armée dont le but premier est d’exporter les richesses des territoires généralement situés à l’Ouest du cap de Bonne Espérance, surtout des épices. Mais les marchandises Européennes, n’intéressant guère les Indes Orientales, les compagnies instaurent en plus le commerce de l’Inde en Inde, c’est à dire un commerce inter-asiatique : les navires partent d’Europe avec de l’argent et rentrent en Europe avec de l’argent, les transactions d’import-export ayant été réalisées d’une région à l’autre des Indes orientales. Ces compagnies des Indes prendront une telle importance qu’elles en viendront à diriger des colonies toujours indépendamment de l’état. Ici, nous nous concentreront sur l’année 1788. A cette époque, ces compagnies régissant le commerce se disputent le commerce asiatique, dans lequel apparaît déjà la nouvelle nation américaine.
EIC

Armoireries de l’EIC 1717
Créée en 1600, la Compagnie Anglaise des Indes Orientales ou EIC (east india compagnie) contrôle en 1788 de vastes régions d’Inde et profite de l’effondrement en divers royaume indépendants de l’empire moghol pour prendre une place de plus en plus importanate en Inde. En 1765, elle obtient le diwani du Bengale, soit le droit de prélever les impôts et d’administer la justice. Le Bengale étant l’une des régions les plus riches et productive d’Inde, son contrôle permet à l’EIC d’avoir une place de choix dans le commerce asiatique. (Elle peut notamment quasiment multiplier par 10 la taille de son armée) Elle reprend notamment à son compte le commerce d’opium (produit au Bengale et vendu à des marchand chinois à Batavia) instauré par les hollandais en 1659. Malgré le fait que la Chine ait interdit la possession et la consommation de cette dérnière, ce commerce prospère. En 1773, l’EIC s’arroge le monopole de la vente d’opium à Batavia, face à une demande chinoise plus grande que l’offre, les prix montent, et l’opium devient l’une des principales sources de revenus de l’EIC. En 1833, l’EIC perd le monopole du commerce concernant la Chine, mais le commerce anglais d’opium augment encore, ce qui déclenchera les deux guerres de l’opium lorsque la Chine tentera d’empêcher ce commerce.
A l’issue des guerres de l’opium (1839-1842 et 1856-1860), différents traités forcent l’ouverture de ports chinois, et empêche la chine d’exercer des barrières douanières de plus de 5% sur les produits que l’Angleterre importe.
Après avoir obtenu le diwani du Bengale (ou elle ne cessera d’étendre son influence jusqu’en 1793), l’EIC continue son expansion en Inde. En 1808, la majorité des ports indiens sont sous sa domination, et en 1818, la majorité de l’inde est sous domination directe ou indirecte de l’EIC.
Le commerce que l’EIC entretien avec l’Inde change de nature entre 1760 et 1810 : avant 1760, l’Angleterre importe surtout des épices et des cotonnades (peintes ou écrues ) pour la réexportation. Après 1810, l’angleterre s’étant industrialisée et ayant fait des grand progrès dans le textile, elle importe surtout du coton brut, qu’elle file , tisse et peint sur son territoire, puis cherche à les réexporter en Inde. L’appareil industriel anglais permet d’avoir une productivité suffisante pour que les cotonnades produite en Angleterre coutent moins cher que celles produites en Inde, ce qui cause la disparition des industries traditionnelles indiennes de filatures et quelques années plus tard de tissage.
En 1813, la couronne britannique décide de supprimer le monopole de l’eic sur le commerce indien, sous la pression d’un groupe de manufacturiers anglais actifs dans l’industrie du coton, qui ne veulent plus avoir à passer par la compagnie pour exporter leur produits en Inde.
VOC

Pièce de la VOC 1790
Dès les XVI siècle, les Pays-bas sont sous domination espagnole. Lorsque ces derniers se lancent dans le commerce asiatiques, les Pays-Bas se chargent de rediffuser les épices en Europe. Mais bientôt, les Pays-Bas se révoltent pour obtenir leur indépendance, c’est la guerre des 80 ans (1568-1648). Durant cette guerre, les hollandais décident de ne plus passer par les espagnols pour le commerce des épices mais de commercer directement avec les pays asisatiques. Ils fondent donc diverses compagnies privées. Mais celles-ci se font concurrence. L’état décide donc en 1602 de les réunir en une seule et même compagnie privée, la VOC (Generale Vereenigde Nederlandsche Ge-Octroyeerde Oost-Indische Compagnie). Le public peut acheter des actions à la VOC. C’est la première société cotée en Bourse.
La VOC est divisée en différentes chambre représentant les cités dominantes des Pays-Bas. Ces chambres restent malgré tout relativement indépendantes, possédant leurs propres entrepôts et armant leur propres navires, mais elles sont représentées par un conseil central, les Heerenzventien (17 messieurs). La VOC est la propriété de diverses actionnaires. Elle commerce avec de nombreux endroit en Asie.
Si, au début la VOC reste relativement pacifique, tout change avec Jan Pieterszoon Coen (1587 – 1629), gouverneur général des Indes Néerlandaises de 1619 à 1623 puis de 1627 à 1629. Il impose alors une politique a visée plus expansionniste. Il s’implante violement en Asie, déciment les Moluques, rasant une ville Javanaise pour y fonder Batavia nouveau siège de la VOC. Mais la corruption ainsi que la concurrence de l’EIC et la quatrième guerre Anglo – Néerlandaise (1780 – 84), après laquelle les anglais s’accaparent une partie de l’empire hollandais s’accaparent de nombreuses finissent par porter gravement atteinte a la VOC. Si en 1788 elle emploie tout de même encore 150 000 personnes et envoie pour la première fois des paquebots reliant le cap en 3 mois et Batavia en 5, elle finit par être dissoute en 1799. Si durant son vivant la VOC a permit a la société Hollandaise de vivre un âge d’or grâce à l’émergence d’une classe moyenne éduquée et d’énorme revenus pour le pays, elle a massacrée des populations entières et crée de nombreuses guerres dans sa zone d’action.


Compagnie française des Indes Orientales

Armes de la compagnie francaise des Indes Orientales 1719
La France, consciente de son retard sur la Hollande et l’Angleterre, crée sa première compagnie de commerce des Indes Orientales en 1664. Cette compagnie, par manque de capitaux et à cause des guerres européennes aura de la peine à se déployer et mourra en 1706.
C’est à ce moment que John Law, un économiste écossais, la fait renaître avec un système de papiers-valeur permettant de la valoriser financièrement avec très peu de contre-parties en or, sous forme d’actionnariat. Cette compagnie connaîtra un succès foudroyant, alimentant une forte spéculation, jusqu’à ce que tout s’écroule en 1720. John Law est contraint à la fuite et la compagnie survit avec peine durant une cinquantaine d’années.
Après une période d’inexistence, la compagnie revit à partir de 1785 et prospère. En 1788, son bénéfice est de 8 013 363 livres. Cette compagnie possède le monopole du commerce Français au-delà du Cap de Bonne-Espérance, mis à part dans les Mascareignes, l’île Bourbon (aujourd’hui, La Réunion), l’île de France (île Maurice). Elle commerce dans de nombreux endroits, tels Canton ou Pondichery. La révolution aura raison de cette compagnie qui fermera définitivement en 1795.
Comptoirs

Comptoir hollandais à Hougly, 1665.
Les compagnies des indes possèdaient de nombreux comptoirs éparpillés sur les côtes asiatiques.
Canton

Treize maisons, image réalisée vers 1785
Situé en haut de la rivière des Perles, Canton est avec Macao le seul port ouvert aux européens. Dans le port, se côtoient jonques chinoises, Indinmans anglais, …. hollandais, ce nouveaux type de navire que vient de créer la VOC pour le commerce de Canton. On voit aussi des navires Danois, ainsi que Espagnols. Les européens ne peuvent commercer qu’aux treize maisons, un quartier d’entrepôts au bord de la rivière des Perles.
VOC
Depuis quelques années, Canton veut faire d’Amsterdam la capitale du thé. La EIC ne parvenant pas à honorer la demande anglaise de thé, Canton se tourna donc vers la VOC. Mais cette année, seuls 4 navires partent de Canton pour Amsterdam. La VOC est en train d’échouer. Mais malgré le petit nombre de navires de la VOC partant pour Canton, les réglementation Cantonaise de l’année suivante réduisant le nombres de navires de la VOC en partance pour Canton a deux a eu de mauvaises conséquences pour la compagnie qui négocia en vain d’augmenter le nombres de navires pour canton.
AMÉRIQUE
En cette année 1788, la toute nouvelle nation américaine s’installe dans les entrepôts de Canton. Elle y commerce le thé et prospère tant, qu’elle porte concurrence à la VOC!
EIC
L’EIC commerce à l’époque beaucoup avec Canton. On pouvait trouver en 1787 dans la rade de Whampoa près de Canton une quarantaine de navires Anglais contre 4 de la VOC. Depuis 1720, elle commerce l’opium en Chine ce qui conduira plus tard aux fameuses guerres de l’opium.
ESPAGNE
Comme l’Amérique, l’Espagne loue une usine pour la première fois cette année. Elle envoie ces navires depuis Manille aux Philippines.
Macao

Macao en 1787
Macao est, avec Canton, le seul port en Chine où peuvent commercer les européens. La ville est portugaise, mais très réglementée par le gouvernement chinois. Lapérouse qui s’y rend en 1787 est frappé par l’intransigance du mandarin chinois. Bien que déclinante dès le XVIIème siècle, Macao reste prospère jusque vers 1840 où Hong Kong éclipse son prestige.
Sud-est asiatique
Le sud-est asiatique est à l’époque le paradis des épices. On cultive de la muscade et du girofle dans les Moluques hollandaises, du poivre à Banjarmasin (sud de Bornéo). Ces épices ont attiré les portugais dès le XVIème siècle, progressivement chassés par les hollandais le siècle suivant. Ils installent une politique très stricte sur les épices allant jusqu’à punir de peine de mort l’exportation de plants de giroflier. Ils brûlent régulièrement une partie des récoltes pour en faire monter le prix. Seulement en 1788, le monopole n’est plus tout a fait complet. En effet, le français Pierre Poivre, intendant des iles de France et Bourbon (vers Madagascar) est parvenu à exporter des épices des Moluques en 1770 après plusieurs tentatives infructueuses. Car il en confia le fruit à un individu qui les laissa volontairement mourir par jalousie! Les Hollandais restent tout de même encore les exportateurs des épices des Moluques.

Carte de 1750
Java

Carte de Java 1718.On y voit des rizières des forêts et mêmes des éléfants.
En 1788, Java est principalement hollandaise; c’est là, par ailleurs, que se situe le siège de la VOC : Batavia qui deviendra Jakarta. A cette époque, l’agriculture javanaise rapporte à la Hollande, notamment par ses cultures de café introduit sur l’île vers la fin du XVIIème et s’impose en 1720. Mais vers 1860, les plantation d’arabica seront dévastées et on devra importer vers 1900 des plants de robusta. La culture du teck, arbre pouvant attendre 30 m, rapporte aussi: en 1779, 104 bateaux sont construits à Java!
Malacca

Malacca, vers 1665
Malacca fut prise par les hollandais aux portugais en 1641. Sous domination hollandaise, Malacca fut le centre commercial de la péninsule malaise. Son principal produit était l’étain. Elle fut prise par les Britanniques en 1795, mais restituée par la suite.
Les postes hollandais de la péninsule malaise craignaient les attaques des pirates Bugis venant du sud de Célèbes (actuel Sulawesi). Si la Hollande parvient à se débarrasser de leur menace sur Malacca en 1785, ils continuèrent à menacer la péninsule Malaise et occupèrent jusqu’en 1787 le poste hollandais de Riouw (sud de l’actuel Singapour) dont le principale produit était également l’étain. Avec le nouveau comptoir Anglais de Penang, puis la fondation par ces derniers de Singapour en 1819, accélèrent la faillite de Malacca. Lorsque les Anglais s’accaparent définitivement la ville en 1824 Malacca sombre lentement dans l’oublie.
Penang

Penang, image de 1788
En 1771, les britanniques envoient Francis Light nouer des relations avec la péninsule malaise. A cette époque le sultanat de Kedah, dans la péninsule Malaise, craignait d’être envahi et était, de plus, menacé par les pirates Bugis (voir ci-dessus). Francis Light s’allie au sultanat pour les combattre et reçoit en échange l’île de Penang. Elle est finalement tout de même achetée par le gouvernement Anglais en 1786, mais l’île est couverte de mangrove. L’EIC doit donc défricher pour construire Fort Cornwallis. La nouvelle ville Georges Town est un port de libre-échange, ce qui attire les marchands. Le nombre de navires passe de 85 en 1786 a 3 569 en 1802. La population augmente aussi et passe de 58 habitants sur l’île avant le peuplement par les anglais à 10 000 habitants en 1789 et au double en 1795!
Bornéo

Carte de Bornéo, 1726
Banarmasin
En 1788, Banjarmasin, appartenant à la VOC, lui fournit du poivre. Elle en a obtenu le monopole dans la région après avoir aidé le sultan Kaharoeddin dans un conflit de succession. Mais le rendement du poivre est moindre, car la région se concentre sur la riziculture. La VOC finit par partir en 1809.
Pontianak
Pontianak dans l’est de Bornéo a été cédé à la VOC en 1778. Il lui fournissait des bijoux et de la cire. Mais ce comptoir ne rapportait pas assez et fut fermé en 1791.
Îles Moluques

Île de Run, Moluques, vers 1790
Ce sont les Moluques, les fameuses « îles aux épices », qui ont attiré les navigateurs portugais au XVIème siècle. Ils en furent chassé plus tard par les Hollandais au XVIIème siècle. Là, ils instaurèrent un système de plantation très strict et décidèrent de cantonner la culture du muscaradier et du giroflier qu’à certaines îles, mais les oiseaux les firent connaitre aux îles voisines en y amenant des graines. C’est des Moluques que des employés de Pierre Poivre firent sortir clandestinement des épices en directions de l’île de France et de Bourbon. En 1788, les Moluques produisent toujours les fameuses épices girofle et muscade.
Îles Banda

Conquise par les hollandais dans la première moitié du XVIIème siècle (même si les anglais revendiquèrent l’île de run jusqu’en 1667), les îles Banda (dans les Moluques) la population indigène y fut quasiment exterminée par exemple sur l’île de Run les hommes furent déportés ou décimés tandis que les femmes et les enfants furent déportés. Ils y instaurèrent des plantations, dirigée par des Hollandais ou travaillaient des esclaves.
Célèbes (Sulawesi)
En 1788, la VOC possédait le nord des Célèbes et les îles Sangihe, ainsi que certaines régions du sud comprenant Makassar. Le nord produisait de l’or et du riz, ce qui avait attiré les navigateurs Portugais et Espagnols auparavant. Là-bas, contrairement aux Moluques les relations avec les indigènes restèrent pacifiques.
Timor
Timor, île située dans l’archipel de la Sonde, était à l’époque divisée en trois puissances: la Hollande, le Portugal et les habitants locaux. Les Hollandais possédaient la pointe sud et les Portugais la moitié nord. C’était une étape du Bounty, dont le but de l’expédition, commencée en 1787, était d’amener des plants de canne à sucre et d’arbre à pain à la Jamaïque. Les plantes prenant toutes l’eau, le navire endura une des plus célèbres mutineries de l’histoire.
Sumatra

Padang (comptoir de la VOC sur la côte ouest de Sumatra), vers 1795.
En 1788, la VOC possédait un morceau de la côte sud-ouest de Sumatra comprenant Pandang qui produisait principalement de l’or jusque vers 1780. Ces territoires, comme beaucoup d’autres, furent capturés par les anglais pendant la quatrième guerre Anglo-Néerlandaise (1781-84), mais restitués par la suite.
Japon

île de Déjima, copie d’une gravure de 1780, 1824/25
Le seul pays européen autorisé à commercer avec le Japon était la Hollande. Ils étaient cantonnés à la petite île de Dejima dans la baie de Nagasaki. Ils étaient autorisé à n’y envoyer que deux navires par an. Là-bas, ils vivaient dans des conditions très strictes. Ce comptoir permit de nombreux échanges, introduisant divers produits au Japon tels que le le chou et le chocolat et, inversement, de faire connaître la flore du Japon à des naturalistes tel que Thunberg qui s’y rendit en 1776 et put même y créer un jardin. De là, il put envoyer des spécimènes en Hollande. Il fit paraitre en 1784 un ouvrage sur la flore japonaise le flora japonica.
Inde

Jungle Indienne, 1788
La principale puissance Européenne en Inde à cette époque était l’Angleterre avec la fameuse EIC. Depuis 1757, elle conquiert de plus en plus de territoire là-bas. Mais d’autres compagnies sont installées en Inde telles que la VOC ou la Compagnie Française des Indes Orientales et de la Chine.
VOC
la VOC possède de nombreux comptoir en Inde, tant sur la côte de Malabar que dans le Commendrel ou le Bengal.
Bengal

Dés 1765 le bengal accorde à la EIC le diwani c’est a dire le droit de prélever des impôts et de rendre la justice. Quatre ans plus tard, elle commence à restreindre les droits des Bengalais. L’EIC ne cessera d’étendre son autorité au Bengal jusqu’en 1793. Mais l’EIC n’est pas, en 1788, la seule à commercer avec le Bengal. La VOC est également présente dans des comptoirs tel que Paetta ou Hugli-Chuchura (ci-dessus).
Malabar

C’est de la côte de Malabar qu’est originaire le poivre. En 1788 les hollandais y avaient plusieurs comptoirs tels que la forteresse de Sao Tomé, de Tengaressi, de pallipuram. Néanmoins Sao Tomé et Pallipuram furent vendue l’année suivante.
Coromandel

Principalement anglaise (EIC), la côte du Coromandel était ponctuée de comptoir d’autres compagnies des Indes telles que la ou compagnie française ou la VOC. La compagnie francaise y possédait les comptoirs de Pondicheri et de Karikal, les autres ayant été cédés à l’EIC après la guerre de sept ans (1756-63). La VOC, quant à elle, possède aussi des comptoirs tels que le vaste fort de Sadras, le fort Geldria à l’intense activité commerciale, Jaggernaikpoeram ou encore la ville de Palacolu, Anglaise depuis 1783, mais louée par la VOC.
Ceylan (actulel Sri lanka)

La VOC possédait a l’époque de vastes régions de Ceylan. Cette île, située dans l’océan indien, était réputée pour ses plantations de cannelle. Elle resta, jusqu’à sa prise par les Anglais en 1796, un important revenu de la VOC. C’est par ailleurs cette cannelle et la passion des plantes qui attira au XVIIème siècle le naturaliste Paul Herrman sur l’île. Il herborise et étudie alors plantes et animaux de Ceylan. N’ayant accès qu’à l’extérieur des côtes (tout du moins l’intérieur des terres n’appartenaient pas a la VOC), il commit quelques erreurs décrivant comme indigènes de Ceylan des plantes ramenées par les coloms européens, Portugais ou Hollandais, pour leur jardin tel que le coton ou l’Anone. C’est un Bibliothécaire qui, bien plus tard, retrouva son oeuvre. Un siècle plus tard, dans les années 1750, Joan Gudeon Loten gouverneur des provinces hollandaises dans Ceylan et les Célèbes ainsi que de Batavia engage un naturaliste Peiter Cornelius de Brevere qui dessinera lui aussi la faune et la flore de Ceylan. Ses planches remarquables resteront célèbres.
Crédits images:
Introduction
Carte vers 1780. Image tirée de : Internet Archive
EIC
Détail d’une carte d’Herman Moll, 1717
Compagnie des Indes Orientales et de la Chine
Armories de la compagnie Française des Indes Orientales, 1719(bordure ajoutée)
Comptoirs
MComptoir hollandais à Hongli, Bengal, Hendrik va Schuylenburgh, 1665
Canton
Les treize maisons vers 1785, esquisse pour Les usines européennes de Canton William Daniell
Macao
Macao, image de 1797, d’après un dessin de 1787.
par Duché de Vancy
Indes Orientales
Carte de 1750 par Robert de Vaugondy.
Java
Carte d’d’Henri Chatelain, 1718(bordure ajoutée)
Malacca
1665 aquarelle de Johannes Vingboons
Penang
Penang image de 1788 tirée de : https://www.geographicus.com/P/AntiqueMap/georgetownpenang-manuscript-1788
Bornéo
Carte de Bornéo, 1726,« Oud en Nieuw Oost-Indiën » de F. Valentijn
Îles Moluques
Île de Run, auteur inconnu, vers 1790
Sumatra
Padang en 1795, début du XIXème siècle
Japon
Copie d’une gravure sur bois de Toshimaya Bunjiemon gravée en1780, Isaac Tittlingh 1824/25
Inde
Gravure de William Hodges, 1788
Bengal : vue de Chinsura, de ChinsuraWilliam Hodges, 1787
Côte de Malabar : Gravure de Jan Van Ryne, 1754
Côte du Coromandel : Gravure a l’eau forte, Jan Van Ryne 1754
Ceylan : vers 1764 Jacob van Schley, Caju, Canellier
Sources du dossier :
Sites :
Le site VOC(https://www.vocsite.nl/index.php)
Wikipédia
The China Trade of the V.O.C. in the 18th Century1, Dr. C. J. A. Jörg(https://www.kansai-u.ac.jp/Tozaiken/publication/asset/bulletin/12/33jorg.pdf)
Musée de la compagnie des indes de Loriant, Les comptoirs européens et américains en Chine (https://musee.lorient.bzh/collections/une-semaineune-oeuvre/les-comptoirs-europeens-et-americains-en-chine)
Les Cahiers d’Outre-Mer, Ujung Pandang – Makassar : métropole du grand Est
Indonésien, J. Rousselot (file:///C:/Users/celes/Downloads/com-991.pdf)
Compagnie hollandaise des Indes orientales – Encyclopédie d’histoire du monde, Martin Kim , traduit par Babeth Etiève-Cartwright
Hérodote.net